Notre périple à Québec

Chères paroissiennes, chers paroissiens,

Aujourd’hui, j’ai le goût de partager avec vous un grand moment que nous avons vécu Père Denis et moi à l’occasion de la venue du pape François au Canada.

Comme vous le savez, Père Denis vit une situation difficile depuis plus d’un an avec sa maladie. Mais dans les dernières semaines, il a eu un congé de chimiothérapie et nous avons pu constater avec une grande joie que l’état de ses pieds a grandement progressé. Alors nous avons demandé à son médecin si elle nous autorisait à nous rendre à Québec et avec son approbation, nous sommes partis quelques jours vivre ce moment historique de la venue du pape au Canada.

Notre périple à Québec

Le mardi 26 juillet, nous avons pris la route vers Québec avec la trousse de médicaments, les bandages, le fauteuil roulant et les béquilles. Nous étions prêts pour notre aventure! Mercredi le 27, après un bon déjeuner, nous nous sommes dirigés vers Québec. Après 4 km de marche, nous avons pu accéder au site des plaines d’Abraham pour attendre l’arrivée du pape.

Nous avons eu aussi la chance de pouvoir accéder à la section réservée aux fauteuils roulants, ce qui nous a permis d’être vraiment près de l’endroit où le pape passerait.

L’après-midi était fort agréable et nous avons même eu la chance de partager avec des gens de communauté autochtone venus sur place. L’ambiance était très fraternelle et nous avons pu profiter de nombreuses prestations offertes par des gens de communauté autochtone.

 

Guérison et réconciliation

La visite du pape avait comme premier objectif de venir à la rencontre des peuples autochtones au Canada pour leur présenter des excuses pour le rôle qu’a joué l’église dans le dossier des pensionnats dits « Indiens ».

C’était l’occasion pour le pape d’écouter et de dialoguer avec les peuples autochtones, d’exprimer sa proximité sincère et d’aborder l’impact de la colonisation et de la participation de l’Église catholique dans le fonctionnement des pensionnats autochtones partout au Canada. Sous le thème « marcher ensemble », le pape François a abordé sous plusieurs angles les possibilités qui s’offrent à chacun dans ce processus de réconciliation.

Les avis des chrétiens sont bien partagés sur la position à prendre face aux excuses du pape et mon objectif n’est pas aujourd’hui d’essayer de convaincre quiconque de qui a raison et qui a tort. Mais je souhaite vous inviter à porter dans vos prières toutes les personnes et les familles qui ont souffert et souffrent encore aujourd’hui de ce qu’ont vécu les peuples autochtones au Canada. Prions aussi pour que des initiatives naissent et nous permettent de marcher réellement ensemble dans le respect des mœurs et traditions de chacun. Et surtout, dans le respect de l’humain aimé de Dieu.

Lorsque j’étais à Québec avec père Denis, nous n’avons pas vu que des autochtones; nous avons vu des frères et sœurs en Jésus, portant fièrement leur chapelet au cou et espérant eux aussi pouvoir marcher avec nous en étant fier de qui ils sont comme peuple.

Caroline Rodrigue
Coordonnatrice des activités paroissiales